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19 décembre 2008

Georges-Yves Kervern

Merci encore à tous ceux qui ont écrit, se sont manifestés ou sont venus à Chabeuil pour assister aux obsèques de mon père. Ils ne peuvent pas savoir comme cela a fait plaisir à ma mère et à toute la famille. J'avais promis de mettre les photos en ligne, les voici : voir les photos ici.
Voici aussi un lien vers le site de l'UTC, qui publie de nombreux et émouvants témoignages d'étudiants, de profs ou d'administratifs anciens ou actuels, qui ont connu Guy Deniélou.
Par une coïncidence funeste, à peine rentrée j'ai appris le décès de Georges-Yves Kervern, figure des rencontres Internet d'Autrans et des voyages de l'ACSEL. Comme mon père (qu'il admirait, je le sais) il était breton, scientifique, humaniste, doté d'un humour décapant et d'une intelligence innovante. C'était «l'Assureur» de mes romans photos. Je perds avec lui un ami bienveillant. Il va nous manquer.

13 décembre 2008

Guy Deniélou


















Guy Deniélou a rendu hier soir son dernier sourire. Né le 14 juin 1923, il avait eu trois carrières et deux vies. Trois carrières, puisque d'officier de marine commandant de sous-marins, il devint chercheur en génie nucléaire au CEN Grenoble puis au CEN Cadarache, et quitta le CEA pour fonder, sur le modèle du MIT, l'UTC (Université de Technologie de Compiègne) dont il fut le premier président. Deux vies, puisque frappé par un accident cérébral peu de temps après ses 60 ans, il se considérait comme littéralement ressuscité, ayant dû réapprendre à marcher et à parler. Grand joueur d'échecs, il avait poussé le bois contre Larsen, mais aussi contre Le Lionnais qui lui offrit Le prix de beauté aux échecs dédicacé et l'invita à sa table. Latiniste, érudit, amateur de calembours, de contrepèteries et de jeux oulipiens, excellent cuisinier, curieux de tout et toujours optimiste, il aborda la fin de sa vie avec l'humour qui ne l'avait jamais quitté. C'était mon père.

16 novembre 2007

Autonome

Quand on leur pose la question « mais que craignez-vous de la loi sur l'autonomie des universités ? », souvent les étudiants répondent : « on va la privatiser », ce qui semble pour eux le comble de l'horreur.
Privatiser l'université ? Il faudrait d'abord trouver un acheteur. Quant à moi, même si j'étais un fonds de pension américain, ce n'est pas là dedans que j'irais investir.

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Hier soir, face à un étudiant précisément envahi de cette même crainte, une personnalité a cité l'exemple de la très cotée UTC (Université de Technologie de Compiègne), à qui on ne peut pas dire que l'autonomie ait porté la poisse, puisqu'elle vit très bien en passant des contrats de recherche avec les entreprises.

Très juste : et c'est en 1972 qu'elle a été fondée, sur le modèle du MIT, par Guy Deniélou, qui se trouve par ailleurs être mon père, et à qui j'envoie un coup de chapeau au passage. Il avait contre lui et la gauche et la droite, les bâtons dans les roues n'ont pas manqué, mais il a réussi. Il y a 35 ans de cela !