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Ce qui reste aujourd'hui
du chantier naval de Kraljevica |
J’ai toujours été attirée par les histoires de vaisseaux fantômes, de navires abandonnés ou d’épaves englouties : La
Mary Celeste zigzaguant à vide entre les Açores et le Portugal, le
Hollandais volant condamné à naviguer éternellement sur les mers, le
Caleuche blanchâtre s’enfonçant dans les flots, le
Great Eastern hanté par le fantôme de son menuisier, mort coincé entre ses deux coques, le
Yarmouth réapparaissant dans son port d’attache chaque année après son naufrage, le
Holchu mystérieusement déserté par tout son équipage et, plus récemment, ce
chalutier japonais emporté au large par le tsunami et coulé en 2012 en face de l’Alaska après avoir traversé tout seul le Pacifique, cela me passionne autant que lorsque j’avais dix ans et que les calmars géants de Jules Verne pouvaient entraîner un voilier dans les profondeurs de l’océan.
L’aventure du
Lioubov Orlova avait donc de quoi me fasciner. Ce vieux paquebot rouillé, grouillant de rats, dérivant depuis plus d’un an entre les eaux de Terre-Neuve et celles de l’Irlande, après que le câble mince qui le remorquait en pleine tempête eut rompu, j’ai voulu tout connaître de son histoire.
Il faut se reporter en 1976, au temps où la Croatie faisait encore partie de l’ancienne Yougoslavie. Le premier chantier naval de la côte adriatique orientale, fondé en 1729 à Kraljevica et refait à neuf après les dégâts de la seconde guerre mondiale, porte à l’époque le nom de Tito. De 1974 à 1978, ce chantier produit une série de huit petits paquebots compacts, destinés aux trois compagnies maritimes soviétiques de Mourmansk, de Baltique, et d’Extrême-Orient. Bâtis comme des brise-glace, ils sont tous baptisés des noms de belles actrices ou de cantatrices avenantes : Alla Tarasova, Clavdia Elanskaïa, Maria Ermolova, Antonia Nejdanova, Lioubov Orlova, Maria Savina, Olga Sadovskaïa et Olga Androvskaïa.
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Alla Tarasova |
Alla Konstantinovna Tarasova (Алла Константиновна Тарасова), au beau profil, née à Kiev en 1898 et morte à Moscou en 1973, appartenait à la troupe de
Constantin Stanislavski. Son interprétation du rôle d’Anna Karénine en 1937 la rendit célèbre et lui valut le titre honorifique d’
Artiste du Peuple d’URSS. Elle reçut aussi cinq fois le prix Staline et fut décorée deux fois de l’ordre de Lénine. Élue au Soviet Suprême en 1952, elle mourut munie d’une ultime décoration, celle d’
Héroïne du Travail Socialiste.
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Clavdia Elanskaïa, Maria Ermolova, Antonina Nejdanova |
Clavdia Nicolaïevna Elanskaïa était russe et actrice, il nous reste d'elle un enregistrement des Trois Sœurs de Tchékhov qu’on peut encore commander sur Amazon, la pochette d’un microsillon, et quelques photos. Russe et actrice également, Maria Ermolova, 1853-1928, dont on voit ici un portrait qui ne date pas de sa première jeunesse. Elle y figure très cambrée, sans doute corsetée. Antonina Vassilievna Nejdanova était une cantatrice de l'école vocale russe, née en 1873 près d'Odessa et morte en 1950 à Moscou. Elle avait un beau chapeau de diva, orné de plumes d’autruche.
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Maria Savina, Olga Sadovskaïa, Olga Androvskaïa |
La jolie Maria Savina faisait partie de la troupe du théâtre Alexandrinsky où elle jouait Nina dans
La Mouette de Tchékhov. La première Olga, la Sadovskaïa (1849-1919), officiait quant à elle au Théâtre Maly de Moscou et la seconde, l’Androvskaïa, comédienne de théâtre et de cinéma, avait été sacrée
Artiste du peuple d'URSS (comme Tarasova, mais en 1948). Elle obtint aussi le Prix d'État d'URSS. Pas mal foutue non plus, et blonde, elle jouait dans
L’Ours de Tchekhov, si l’on en croit une affiche de l’époque.
Nous en arrivons enfin à Lioubov Orlova, certainement la plus célèbre des huit.
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Lioubov Orlova |
Née en 1902 d’un père fonctionnaire et d’une mère parente éloignée de Tolstoï, elle commença par faire de la musique et se vit prédire, enfant, par le grand Chaliapine lui-même, un brillant avenir de comédienne. Après avoir étudié le piano au Conservatoire de Moscou et la chorégraphie dans une école de théâtre, elle intègre la troupe du Théâtre Musical de Stanislavski et Nemirovitch-Dantchenko en 1926. Sa beauté de fausse blonde platinée à la Marlene Dietrich lui vaut de petits rôles dans des comédies musicales et des films muets, puis le rôle principal dans
Les Joyeux Garçons, un film de 1934 et… les hommages de Staline, dont on dit que c’était l’actrice préférée. Son époux,
Grigori Alexandrov, était un élève d’
Eisenstein. C’est lui qui la dirigea dans ses films les plus connus :
Le Cirque, La Voie lumineuse, Volga-Volga et
Le Printemps.
Huit femmes… n’y a-t-il pas un film policier, dans lequel jouent Catherine Deneuve et Isabelle Huppert, qui porte ce nom ? Je me souviens d’un meurtre, et de nombreux secrets, mais je ne me rappelle plus laquelle des huit est la coupable entre la belle-mère, la sœur, la belle sœur, les deux filles, l’épouse, la femme de chambre et la gouvernante. Ici, on a huit femmes pour huit bateaux, et peut-être aussi quelques secrets. Car ces huit beautés slaves, éponymes de nos huit paquebots, ne leur ont pas porté bonheur. Le chantier de Kraljevica a fait faillite et a fermé le 4 juin 2012, et des huit navires, il ne reste plus — du moins
réellement — qu’un seul. C’est l’ancien
Alla Tarasova devenu entretemps le
Clipper Adventurer puis, une fois refait à neuf après s'être échoué dans l'Arctique en 2010, le
Sea adventurer, qui trimballe encore des touristes d’Ushuaia à l’île de la Déception, comme le faisait au temps de sa splendeur son
sistership le
Lioubov Orlova, à présent transformé en fantôme.
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Le Lioubov Orlova |
Le
Lioubov Orlova (orthographié selon la transcription anglaise
Lyubov Orlova) mesure 90 mètres de long, 16 mètres de large et jauge 4 251 tonneaux. Propulsé par un moteur diesel à deux hélices, il est capable de transporter 110 passagers et 70 membres d’équipage à la vitesse de 11 nœuds dans les mers les plus froides, grâce à sa coque conçue pour résister aux chocs de la glace. Sorti en 1975 du chantier «Titovo» de Kraljevica, il est mis en service l’année suivante pour le compte de la compagnie soviétique d’extrême orient (FESCO), et basé à Vladivostok. Après la chute de l’empire soviétique il navigue sous pavillon russe jusqu'en août 1996, puis arbore le pavillon maltais et à partir de 2009 celui des îles Cook. Il est rénové en 1999 et affrété en 2000 par sa compagnie, la
Lubov Orlova Shipping Co Ltd, pour le compte de
Marine Expeditions comme navire de croisières antarctiques. Il subit de nouveau d'importantes rénovations en 2002 et se voit loué à
Quark Expeditions puis à
Cruise North Expeditions pour les mêmes croisières. Le
Lioubov Orlova a plusieurs fois transporté des touristes vers
l’île de la Déception, dans l'archipel des îles Shetland du Sud, à 120 km au nord de la péninsule Antarctique.
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L'île de la Déception |
C’est une île extraordinaire, de celles que même Jules Verne n’aurait osé décrire. Je ne vois guère que Chevillard, inventeur de l’île de
Choir, pour l’imaginer. Elle a l’arrondi parfait d’un anneau de 12 km de diamètre, entrouvert au sud-est par un étroit passage de 230 mètres de large, les «soufflets» ou «forges» de Neptune, qui forment l’entrée d’un port naturel,
Port Foster. Elle possède plusieurs micro-climats. La température de l'eau peut atteindre 70°C, celle de l'air 40°C près des régions volcaniques. Ce bel exemple de
caldeira, où le Commandant Charcot lui-même fit escale pour réparer son
Pourquoi pas ?, abritait autrefois des entreprises de baleiniers dont la
Hektor Whaling Company. Environ cent cinquante personnes y travaillaient pendant l’été austral, pour produire plus de cent quarante mille barils d’huile de baleine. Ses constructions furent détruites par une éruption le 23 février 1969 en même temps que des stations chiliennes et une base scientifique appartenant aux Anglais. Les touristes en visitent les restes, de grosses citernes qui stockaient l’huile et dont la tôle rouillée est couverte de graffitis en russe, en anglais ou en espagnol. Ils se baignent dans les eaux chaudes et fumantes de la
caldeira, marchent au dessus de l’ancien cimetière recouvert par la lave, et photographient les manchots à jugulaire et les phoques qui pullulent sur le sable noir de la Baie des baleiniers.
This is Antarctica. The bay in the drowned
volcano bubbles and dies.
The penguins waddle through ice
on their awkward feet. […]
écrit le poète formaliste américain
William Logan dans
Deception Island, un poème qui figure dans l’anthologie du même nom.
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Les chaudières et citernes rouillées |
À part les éruptions volcaniques, ce pourrait être une île merveilleuse, un abri naturel idéal pour attendre par exemple la fin d’une tempête, si une difficulté majeure ne venait hélas justifier le nom de
Déception qui lui fut donné. En effet, la navigation dans le détroit des Forges de Neptune est rendue très délicate par la présence d’un récif sournois, le rocher du Corbeau, (
Raven rock) qui affleure à deux mètres cinquante à peine sous la surface de l'eau, en plein milieu du passage. De nombreux navires s’y sont laissé prendre, et vous aurez compris que le
Lioubov Orlova fait partie de ces malchanceux. Notre pauvre paquebot, voulant sans doute éviter le
Corbeau, s’échoua lamentablement sur les sables de la Baie des baleiniers, le 27 Novembre 2006. Heureusement le brise-glace espagnol
Las Palmas, qui était ancré non loin de là, vint à sa rescousse, sauva les cent cinquante personnes qui se trouvaient à bord et, attendant la marée haute, entama des manœuvres qui le sortirent en huit heures de ce mauvais pas et lui permirent même de rallier seul la Terre de Feu et le port d’Ushuaia. Ce n’était pas le premier exploit du
Las Palmas. En 1989, ce navire de recherches océanographiques avait participé, avec d’autres, au sauvetage du brise-glace argentin
Bahía Paraíso à Arthur Bay, en Antarctique. Ce dernier s’était imprudemment aventuré dans des hauts-fonds et s’était lui aussi échoué, ce qui provoqua une importante marée noire. Mais comme cela se passait même temps que l’
Exxon Valdez en Alaska, personne n’en a parlé.
Le Lioubov Orlova, que cet échouement avait dû vexer comme un échec vexe un être humain, se laissa sans doute aller à une sorte de dépression navale, ce qui le conduisit à négliger gravement son entretien, car on le retrouve en septembre 2010, saisi pour dettes par les huissiers à Saint-Jean de Terre-Neuve. La dette en question, 251 000 dollars réclamés au propriétaire russe par Cruise North Expeditions, provient de l’annulation d’une croisière pour non conformité du bateau. Les 51 marins de l’équipage qui attendaient leur paie en vain depuis cinq mois en sont pour leurs frais, puis, en février 2012, le paquebot saisi est vendu 275 000 dollars à la compagnie Neptune International Shipping, domiciliée aux Îles Vierges britanniques pour être démantelé et recyclé en République dominicaine, soit à 3 300 km de Saint-Jean.
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Le Lioubov Orlova à Terre Neuve |
Après deux ans de repos forcé à Saint-Jean de Terre-Neuve, c’est une quasi épave qui reprend la mer, près d’un an après la vente, le 27 janvier 2013. Par mauvais temps, accrochée au bout d’un câble au diamètre ridicule, elle se fait tracter par un antique remorqueur américain, le
Charlene Hunt, et bien sûr, le câble casse, un jour seulement après l’appareillage. L’équipage du remorqueur essaie en vain de raccorder les deux bouts de ficelle dans des creux de trois mètres et un vent glacial soufflant à 35 km à l’heure. Peine perdue. Le vieux paquebot dérive vers le sud-est de Terre-Neuve, au-delà de la péninsule d’Avalon, mais toujours dans les eaux territoriales canadiennes. Trois jours plus tard, le 31 janvier 2013, l’
Atlantic Hawk, un remorqueur manœuvreur d'ancres pour plates-formes de forage, réussit à prendre le contrôle du navire à la dérive, réduisant ainsi le risque de collision avec les nombreuses plates-formes gazières ou pétrolières de la région. Selon d'autres, il s'agissait du
Maersk Challenger et pas de l'
Atlantik Hawk. Allez savoir... Quoi qu'il en soit, dès qu’il arrive près des eaux internationales, le filin est coupé, pour des « raisons de sécurité » en raison de « mauvaises conditions météorologiques », et advienne que pourra… Le
Lioubov Orlova, abandonné, s'éloigne définitivement.
Gros scandale au Canada, car ce n’est pas la première fois que ce genre de choses arrive. Redoutant une marée noire, les associations écologiques, tels les Robins des bois, attisent le feu : jamais les autorités portuaires n’auraient dû autoriser un remorquage du Lioubov Orlova à la mauvaise saison, ni accepter ce vieux remorqueur poussif, incapable, selon toute évidence, de traîner seul le paquebot pendant près d’un mois pour rejoindre les Antilles. Jamais on n’aurait dû le lâcher dans les eaux internationales alors qu’on le tenait, etc. Une enquête est donc ouverte le 1er février 2013.
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Les rats |
Le 4 février, on signale le bateau à 250 milles nautiques à l'est de Saint-Jean, c’est à dire 50 milles au delà des eaux territoriales canadiennes. Il dérive vers le nord-est. Le 23 février, on le repère à 1300 milles nautiques des côtes irlandaises. Le 28 février, l’Irlande et l’Islande avertissent les bateaux d'un risque de collision, et les garde-côtes islandais notent que le navire est infesté de rats. Cela devait vraiment grouiller, pour qu’ils le remarquent avec leurs jumelles. Les rats ne quittent pas toujours le navire…
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Les rats se reproduisent vite |
Le 1er Mars 2013, le Lioubov Orlova déclenche sa balise de détresse, à 1700 milles nautiques des rochers de grès rouge de la côte du Kerry, en Irlande, mais toujours dans les eaux internationales. Comme les balises de détresse se déclenchent seulement quand elles sont exposées à l’eau,
les
Robins des bois et d’autres experts en déduisent, peut être un peu rapidement, que le
Lioubov Orlova a sombré corps (des rats) et biens. Mais le 14 mars le bateau fantôme est repéré à 970 milles de l’Irlande, ce qui contredit cette hypothèse. Depuis, silence radio. Abandonné aux vents et aux courants marins, il peut se trouver n'importe où sur l'Atlantique. Sa cargaison de rats ne doit plus rien avoir à ronger et va finir par se dévorer elle-même. Un jour, un navigateur solitaire halluciné le verra surgir du brouillard et contribuera à sa légende...
En attendant, un autre bateau a remplacé le
Lioubov Orlova à Terre-Neuve, bloqué à quai pour les mêmes raisons : c'est le
Lady Remington III, rebaptisé
Navi Wind. Son équipage n'a pas été payé et lui-même est en piteux état. L'histoire se répète...
Ouah, quel roman! J'adore le mélange d'exactitude maniaque des détails, la fantasmagorie du récit, la répétition de l'histoire et, bien sûr, les huit femmes à la clé. Bravo et merci, si, si, j'insiste
RépondreSupprimerAh non, c'est à moi de remercier, Jacques ! Ce commentaire me fait vachement plaisir :-)
SupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimersuper! on pourrait en faire des romans là dessus!
RépondreSupprimerUn grand merci, Jean !
SupprimerOui. Super de super. Jouissif.
RépondreSupprimerPatrick
Merci Patrick :-)
SupprimerJ'ai failli rater ça ! D'autant plus dommage que l'idée nous a effleurés, avec mon épouse, d'aller faire cette balade en Antarctique (déjà, quand nous vivions en Argentine, puis plus récemment). Mais j'ai (faut-il l'avouer) un peu de prévention quant à l'utilité et surtout à l’innocuité de ce genre de tourisme, fortement dommageable à un région du globe qu'on cherche par ailleurs à préserver (fors les cas d'urgence, en cas d'avarie), que ce soit pour les pingouins, les phoques ou les baleines. L'histoire ici contée nous montre que, sans doute, dame Nature essaie (tant bien que mal) de se défendre des agressions du genre homo et n'a pas fait de cette Île de la Déception, un endroit si accueillant !
RépondreSupprimerMalraux (que je cite pour la 2è fois aujourd'hui) aurait sans doute dit :
"Entre Ici, Commandant Charcot.... mais que ça en vaille la peine !"
Guy
Tu as raison, mais si elle était restée inconnue, elle ne ferait pas autant rêver. Elle dépasse la fiction !
SupprimerJ'aurais dû ajouter que, en opposition avec l conventions internationales, l'Argentine (celle d'aujourd'hui, comme celle des Colonels) continue à revendiquer sa souveraineté sur une partie du continent Antarctique et mes enfants ont appris que les cartes de géographie publiées en Argentine devaient obligatoirement représenter le pays avec cette dépendance: il n'y a pas que les Îles Falkland !
RépondreSupprimerEn témoigne cette carte qui figure dans les versions anglaise et espagnole de Wiki, mas pas dans la version française:
http://tinyurl.com/k92jqr5
Effectivement, mais elle n'est pas la seule ! Il existe une page entière Wikipedia sur les revendications des divers pays. Récemment encore (en 2012) un endroit du continent antarctique grand comme deux fois les îles britanniques a été baptisé Queen Elizabeth land par les Anglais.
RépondreSupprimerÇa va t'intéresser !
RépondreSupprimerhttp://tinyurl.com/k8fxbnv
:o)