Les arbres ont poussé pendant le mois de juin :
Déjà je ne vois plus le magasin d’optique
Ni du poulet hallal la miteuse boutique,
Et ce platane-là, du bus quatre-vingt-un
Cache l’abri de verre où l’attendent en vain
Des usagers blasés, somnolents, léthargiques.
Son vert amas feuillu qui se meut, élastique,
Envoie des signes amicaux à l’écrivain,
Atténue l’ordinaire tintouin du trafic,
Le pin-pon des pompiers, la sirène des flics
Et dissimule un peu de la laideur urbaine.
J’attends impatiemment qu’il monte encore en graine,
Lorgnant de mon vélo cet arbre qui, c’est sûr,
Dans dix, quinze ou vingt ans me masquera le Mur !
EC.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Malgré Facebook, j'apprécierais que vos commentaires soient publiés sur blogotobo. Merci d'avance !