Réuni le 26 octobre 2012 pour la quatrième édition du prix « littérature vieillesse » qui récompense les ouvrages de littérature molle et peureuse, débilitante, ennuyeuse et niaise, le jury franco-belge s'est abstenu de couronner un candidat. Non qu'un élixir de jouvence se soit mis à dégouliner sur des têtes autant à claques que de gondoles, mais parce que des doutes sur l'équité entre concurrents se sont élevés.
Atteindre certains sommets de la sénilité précoce ne se peut par des moyens strictement naturels. Des faits d'auto-transfusion aidant à vaincre la page blanche et la prise de substances permettant d'accélérer le raccourcissement des télomères sont avérés; des traces d'encre performante oxygénée (EPO) ont été relevées dans les urines des candidats par le laboratoire de l'Observatoire Bruxellois du Clinamen.
Devant la gravité des soupçons, soucieux de préserver un gâtisme sain, le jury a annulé les résultats des années précédentes. Les noms de MM. Guillaume Musso, Marc Lévy et Alexandre Jardin sont donc rayés du palmarès. Ils ne laisseront même pas de traces dans les latrines. Ils devront restituer au jury les charentaises « premier prix » remises en guise de trophée.
Le jury : Léger-Péril, Docteur Lichic, Christine Ferriocci, Théophile de Giraud, Corinne Maier, Theo Poelaert (excusé), Laurent d'Ursel, Johan Buyens.
Plus sur le prix littérature vieillesse : sur le site satiricon.be
Un peu dur pour des écrivains qui sont tout de même lus par une foule de gens qui n'ont pas accès à la littérature moins "facile" et qui peuvent grâce à ces gens entrer dans l'univers de la littérature et y progresser. J'ai moi-même commencé en dévorant du Guy des Cars il y a pas mal de temps.
RépondreSupprimerMais cet article est très drôle.