20 décembre 2007
19 décembre 2007
TreeMap

O. me signale un site intéressant, http://marumushi.com, qui montre, parmi plusieurs applets, cette représentation graphique des news de Google. Je cite :
« Newsmap est une application qui reflète visuellement le paysage en perpétuel changement de l'agrégateur de Google News. Un algorithme permet d'afficher la somme immense d'informations rassemblées par l'agrégateur ».En gros chaque type de news se voit attribuer une couleur (Rouge pour l'international, orange pour le national, vert pour le technique, bleu pour le business...) et moins la news est récente, plus la couleur contient de noir. Je suppose que la grosseur des carrés correspond au nombre de consultations. En passant la souris sur chaque news, on peut la lire, quelle que soit sa taille. C'est très beau.
16 décembre 2007
Déforme encore ?

Quant à celui-ci, je gage que c'est plus difficile. Mais qui sait ?
@
Entendu tout à l'heure sur France 2 à propos de Manaudou :
« Elle se rapproche du différentiel qui la sépare du record du monde ». !!
09 décembre 2007
Déforme

04 décembre 2007
Rancœurs
Quand l'été est pourri, même le roi des campeurs connaît le poids des rancœurs.
30 novembre 2007
Rome
28 novembre 2007
Hier matin
Le prix exorbitant d’un pull en cachemire
Dans le ruisseau brillant un pigeon qui se mire,
Un gosse en trottinette — attention, attention !
Le talon conquérant d’un chargé de mission,
Tous les bijoux perdus de l’antique Palmyre
À présent exposés en vitrine (j’admire),
Un parfum délicieux de panification,
Dans la rue de Lévis un toutou qu’on promène,
Sur le pas de sa porte un boutiquier amène,
Des jeunes en rollers et des vieux en vélo,
Les bouchers du Monop’ déchargeant leur carcasse
Le soleil caressant les balcons de la place,
C’est ce que je remarque en allant au boulot.
@
Ça, c'était hier, parce qu'aujourd'hui, 29 novembre, tout est gris !
Gratuit
Conseil
« Lis, vil rebelle »
Mais, oh comme c'est con, la bibliothèque a brûlé, justement.
26 novembre 2007
Acrostiche publicitaire

Emma reviensC'est évidemment plus facile de faire des poèmes acrostiches quand il n'y a que quatre lettres. Quant à la métrique, 4/5/5/3, elle est, euh, intéressante. Et puis ya quand même deux mots qui riment, certes pas très richement, et aussi un peu approximativement, mais à l'ère du vers libre, on va pas chipoter. Comme je mets à la place de cette pauvre Emma, j'ai bien envie de répondre à ce bêlant bellâtre à sa manière, histoire de me dépêtrer de ce pot de colle. Allez, j'essaie ?
Mon amour pour toi
M’a ensorcelé
A jamais
Pas
Ainsi, tu es
Usant, très
Lourd !
Pars !ou alors :
Allez, c'est
Urgent ! Très
Loin !
Paul, tonou encore
Amour
Unilatéral me
Lasse
Putain, tonou peut-être
Attitude est
Ubuesque
Lâche-moi !
Papa est monÀ vous de continuer !
Amour
Unique
La la laà moins que..Paul,
Arrête, avec ton
Ultimatum
Lamentable !
22 novembre 2007
Réussite
20 novembre 2007
Caïn
« Suis-je le gardien de mon frère ? ».
16 novembre 2007
Autonome
Privatiser l'université ? Il faudrait d'abord trouver un acheteur. Quant à moi, même si j'étais un fonds de pension américain, ce n'est pas là dedans que j'irais investir.
@
Très juste : et c'est en 1972 qu'elle a été fondée, sur le modèle du MIT, par Guy Deniélou, qui se trouve par ailleurs être mon père, et à qui j'envoie un coup de chapeau au passage. Il avait contre lui et la gauche et la droite, les bâtons dans les roues n'ont pas manqué, mais il a réussi. Il y a 35 ans de cela !
15 novembre 2007
À nous de vous faire préférer l'avion
14 novembre 2007
Avantages à qui ?
— « Ben, » a-t-il expliqué avec candeur, « c'est pour tous ces avantages qu'on a voulu travailler là, c'est sûr que dans le privé on n'aurait pas tout ça ! »
Ah bon, il n'a pas choisi ce job pour la pénibilité du travail ?
11 novembre 2007
Pot d'adieu
Contre les murs de plâtre on a poussé les tables ;
Dix ans dans la maison, maintenant il s’en va.
Sur le sol carrelé qu’hier soir on lava,
Les sièges empilés ont un air lamentable.
S’apprête à sa manière à faire la java :
On sert le crémant tiède, on dit « ça va ça va ».
Pour trinquer, le plastique est assez déplorable.
On n’a pas hésité, malgré le ridicule,
À lui offrir un gril de la marque Téfal.
« Un discours un discours ! » mais le discours s’annule,
Car sur les macarons se jette le morfal.
07 novembre 2007
Alex
05 novembre 2007
Brioche
Pourtant il aurait bien besoin de pédaler pour perdre la sienne, de brioche.
02 novembre 2007
2CV

Après avoir publié coup sur coup Le pornithorynque est un salopare, en mars 2004 et L'anarchiviste et le biblioteckel, en mars 2006, aux éditions Mille et une nuits, ce grand voyageur qu’est Alain Créhange range ses mots valises dans le coffre de sa 2CV et part pour un périple hilarant à travers des siècles de peinture.
Depuis l’Antiquité, où l’on découvre sur les frises du Parthénon le rôle prédominant que joua ladite 2CV dans la prise de Troie, jusqu’au XXe siècle que résume la fameuse 2CV blanche sur fond blanc de Kazimir Malevitch, le lecteur étonné a 64 pages pour constater à quel point les peintres de tous les temps ont pu être inspirés par ce fleuron de l’art automobile.
Chaque reproduction, sur la page de droite, est accompagnée sur celle de gauche d’une explication historique fort utile à la compréhension de l’œuvre.
À signaler page 61, en bonus, un avatar de Nerval (les Filles du Feu rouge) qui est un clin d’œil amical à Camille Abaclar, et comporte de beaux vers : « mon capot se souvient du baiser de la brise » ainsi que des rimes hardies (autochtone/klaxon).
Dédié à un célèbre garagiste d’Arcueil, Pierre Tabone, qui en fut « le démarreur », (voir l’allusion de Nicolas Poussin à son garage page 27), En peinture Simone est de plus un beau bouquin qu’on aura plaisir à offrir pour Noël. 20 € prix affiché.
Hiver

Guy Ciancia, à qui aucune monstruosité n'échappe, me l'a fait aimablement remarquer, et je le cite : « Fanchon Daemers ne carbure ni à l'éther ni à l'Évian, mais à l'eau de Spa. Seule la licence homophonique peut autoriser à confondre l'eau des Vian et les autres. Spa? »
@
Sonnet de Novembre
Je suis seule au bureau, on est le 2 novembre ;
Ils ont tous fait le pont et j’ai quelque remords
De n’avoir aujourd'hui à fleurir aucun mort,
Qui fût un bon prétexte pour garder la chambre.
Mais du club des feignants jamais je ne fus membre ;
En dépit des douleurs qui torturent mon corps,
L’arthrite, le prurit, la scoliose, l’angor,
Je fais face à l’écran, je le toise et me cambre,
Empoignant la souris dans un dernier effort,
Chatouillant du clavier l’électronique plume,
Je m’apprête à saisir mon rapport, bref j’assume,
Quand, détournant les yeux, je vois l’Hiver dehors,
Et dans le ciel laiteux que nul astre n’allume,
La bave d’un soleil sur un buvard de brume
EC
01 novembre 2007
Haha
27 haha, Occultation d'Alfred Jarry : il y a cent ans aujourd'hui, le père du père UBU mouchait sa chandelle verte. Peu de médias pour célébrer dignement cet anniversaire. Mais vendredi, samedi et dimanche dernier, le collège de 'Pataphysique faisait la fête à la fond'action Boris Vian : présentation du Correspondancier du Collège de 'Pataphysique, qu'on peut se procurer là, avec un passionnant dossier de Guy Ciancia consacré aux monstres de Josep Baqué (exposés à la fond'action pour la circonstance), une pièce d'Arrabal, une conférence du Dr Lichic sur les Chaelicerops (de bien sales bêtes, ma foi), un récital de la chanteuse Fanchon Daemers, et deux œuvres télévisuelles de Jean-Christophe Averty (photo) : Ubu Roi, et Alfred Jarry, qui ont fait l'objet d'un DVD également disponible à la même librairie.Pendant le récital, j'étais assise à côté de Jean-Christophe Averty, qui m'a fait mourir de rire. Ayant perdu ses oreilles dans les studios d'enregistrement, il ne pouvait entendre la voix pourtant puissante et bien timbrée de la chanteuse, qui attaquait en coulisse une complainte assez sinistre.
— Il se passe quelque chose ? me demande-t-il.
Je lui explique tant bien que mal qu'une voix vibre quelque part.
— Quelle contenance dois-je prendre ? poursuit-il.
Je lui indique de prendre comme modèle mon voisin de droite.
La chanteuse enfin apparue poursuit son récital, prenant juste le temps, entre deux airs, de boire à sa bouteille d'Evian.
C'est alors qu'Averty me hurle confidentiellement à l'oreille :
— C'est de l'éther !
Et, devant mon scepticisme :
— Je n'entends rien, mais je sens !!!
Nous avons pris le fou-rire.
24 octobre 2007
Potchevletch

19 octobre 2007
Ouverture
18 octobre 2007
Transports
12 octobre 2007
Papillon
10 octobre 2007
Voiture

J'ai retrouvé ce tableau — le portrait de Voiture — et j'ai fusionné la photo et le tableau.
Aucun rapport avec le bouquin de BHL, que je suis d'ailleurs en train de lire.
Voiture peut rouler à gauche ou à droite.
02 octobre 2007
Choix
C'est à propos des événements en Birmanie, qu'il a parlé du poids de la Chine.
01 octobre 2007
Pieuvre
Nous avons assisté samedi à l'enregistrement du concert de « la Pieuvre » dans le studio Charles Trenet (ex studio 105) de la maison de la radio. La Pieuvre, c'est un orchestre d'improvisation composé de Nicolas Chachignot à la batterie, Antoine Rousseau à la guitare basse, Martin Granger au synthétiseur, et d'une vingtaine d'autres que je ne connais pas et qui jouent du melodica, de la clarinette, de la contrebasse, du saxophone, de la trompette, du trombone, du cornet, ou tout simplement de leurs voix.L'ensemble est « dirigé », au moyen d'un système de codes mystérieux, par Olivier Benoit dont la gestuelle assez spectaculaire ne doit strictement rien à la direction d'orchestre classique. C'est marrant à voir, mais que dire de la musique ? Par moments je me suis dit que ça pourrait illustrer la Petite cosmogonie portative de Raymond Queneau, (« La terre apparaît pâle et blette, elle mugit ») mais parfois je me suis crue au milieu de la place de la Concorde un jour d'embouteillage quand tous les automobilistes énervés se mettent à klaxonner. J'ai quand même acheté deux disques histoire d'encourager ce genre d'expériences, mais j'avoue avoir beaucoup de mal avec une certaine musique contemporaine : l'absence de mélodie, l'abus des basses fréquences, les décibels.
26 septembre 2007
Festin
Cinq abeilles, une mouche dorée et un papillon tellement occupés à s'empiffrer d'une poire blette que mon objectif ne les a même pas dérangés. C'était samedi dernier, quelque part dans la Brie, à une fête organisée pour les anniversaires de N. et de H. Alain Créhange, l'immortel inventeur du pornithorynque, du biblioteckel et d'autres salopares de même espèce (éditions Mille et une nuits) était présent, ce qui nous a donné l'occasion de découvrir en avant première son prochain ouvrage, En peinture, Simone, à paraître dans une dizaine de jours. Je vous le recommande avec ardeur, il nous a valu quelques fous-rires. Mêlant montages photo et textes, dédié à Pierre, le plus célèbre garagiste d'Arcueil, il explore l'histoire de la 2CV à travers des siècles de peinture, voire de poésie, avec au passage un clin d'œil appuyé à Camille Abaclar.
11 septembre 2007
Pas libre
Le Parisien s'est approprié le Vélib. Tellement, même, qu'il y met un antivol afin que son prochain ne puisse pas en profiter. J'ai photographié ce vé pas lib' du tout ce matin rue des Batignolles près de la Mairie du 17e vers 8 h 30. Celui (ou celle) qui l'avait annexé voulait-il être certain d'en disposer pour partir au boulot le plus tard possible ? Était-il (elle) rentré(e) trop tard ou trop saoûl(e) pour aller le ranger à la station pourtant proche ?On devrait toujours avoir des pinces coupantes dans son sac à main.
09 septembre 2007
X
Pour célébrer ce qui ressemblait hier à un début d'été prometteur (promesse non tenue ce matin), et m'arracher les yeux de l'écran, M. m'a proposé une balade jusqu'au jardin de Reuilly, où se jouait sur la pelouse centrale, dans le cadre du festival « Opéra des rues 2007 », une sorte de pot pourri d'airs d'opéras et d'opérettes, sous le nom de « l'Amour aux Rayons X ».Si la sauce qui reliait les airs entre eux était parfois un peu trop épaisse, si la sono faiblarde nous lâcha quelques minutes avant la fin, les chanteurs-acteurs (Cécile Thircuir et Vincent Vantyghem) étaient en revanche excellents, autant dans le fameux « pouet pouet » tiré de l'opérette de George Milton « Elle est à vous » et immortalisé par Bourvil, que dans l'air du Catalogue du Don Juan de Mozart, dont la coexistence au sein d'un même spectacle était assez savoureuse.
08 septembre 2007
Typo
Complètement absorbée par un travail de correction et de mise en pages, je me suis tout de même autorisé une sortie quelques minutes pour faire une course.Mais, à mon retour, impossible d'ouvrir la porte d'entrée de l'immeuble.
Ce n'est qu'après plusieurs essais infructueux que je me suis rendu compte qu'au lieu du code digital je m'obstinais à composer 0192, qui est celui (décimal) du A majuscule avec accent grave.
Grave, en effet.
07 septembre 2007
Filet
Mais, parce que le tissu est rare, leur voile est fait du même filet vert que celui qui emballe leurs paquets de coquillages.
31 août 2007
Impôts
« Plus de délation, on change de fisc » !!
29 août 2007
pieds
Encore un croquis de vacances. Mais peu de temps pour écrire, entre les problèmes techniques à résoudre au boulot pendant la journée et le nouveau travail de mise en page (très intéressant) qui occupe en ces temps de rentrée presque tous mes soirs et mes week-ends.23 août 2007
La reprise

Reprise de Blog o'tobo après déconnexion estivale.
En Ardèche, je me suis rassasiée de soleil et de sommeil. De ma place, sur la terrasse, la radio coincée sur France-Musique, j'ai fait des mots croisés, j'ai bouquiné des romans anglais, et j'ai dessiné tout ce que je voyais : le chat, mes pieds, la vigne vierge, la perspective de l'escalier avec un bout du marronnier (c'est ce que vous voyez ici à gauche).
Et c'est reparti. Le soir devant mon ordi, j'écoute à nouveau l'émission d'Europe 1, à l'affût des perles du jargon sportif. En attendant, je me souviens d'en avoir entendu une belle, hier à la télé : Jean-Michel Larqué a déclaré que « le ligament croisé du genou, c'est le tendon d'Achille du footballeur ».
J'en avais noté deux sur mon petit carnet, avant les vacances. Un président de club, lyrique, parlant de Saint-Étienne : « C'est toujours merveilleux de voir cette équipe dont le cœur bat au rythme de la couleur de l'espérance ! ». Et un autre personnage interviewé un peu plus tard : « Pour moi, c'est une véritable icône, au sens large du terme ».
09 juillet 2007
Chaleur
07 juillet 2007
Rupture de stock
26 juin 2007
Feu d'artifice
GEF vient de m'envoyer l'adresse d'un site, http://www.aharef.info/static/htmlgraph/, où l'on peut obtenir la représentation graphique des pages d'un site web rien qu'en tapant son URL. Voici ce que donne Blogotobo, on dirait un feu d'artifice, c'est très joli !
25 juin 2007
Papous

Peinture à l'eau
Il est mignon, le jardin de la gare de Charonne. Situé à l’emplacement d’un ancien dépôt de charbon, tout près de la Petite Ceinture, à l’angle de la rue du Volga et du boulevard Davout, il offre aux promeneurs des allées ombragées, aux amoureux et aux vieillards des bancs en nombre appréciable, et aux enfants une aire de jeux que domine un imposant toboggan, qu’on dirait dessiné par Tardi ou construit par Guénolé Azerthiope avec des objets de récupération. Un potager bordé de choux-raves très décoratifs, une fontaine gazouillante et des bassins nénuphardés de rose complètent ce tableau idyllique. Et voilà soudain le paradis envahi jeudi, vers 18 h, par une horde d’hurluberlus hirsutes, frôlant le 3e voire le 4e âge, chargés qui d’un seau en plastique, qui d’un balai brosse, qui d’une bouteille d’eau percée scotchée sur un manche, qui d’un pinceau chinois au bout d’un bambou, qui encore d’une éponge taillée en pointe et vissée à un bâton. Ces étranges personnages, ayant trempé leurs étranges instruments dans le seau rempli d’eau ou directement dans les bassins, entreprennent alors de réaliser à même le sol des dessins que photographient deux de leurs compères. Entreprennent seulement, car il ne faut pas plus de quelques minutes pour qu’ils se voient entourés d’une nuée de gosses, curieux d’abord, puis s’enhardissant jusqu’à vouloir essayer eux-mêmes. L’attroupement provoque l’arrivée des gardes qui, après avoir palabré, pesé le pour et le contre, et constaté que l’inondation du sol, non seulement ne provoque aucuns dégâts, mais tend de plus à s’évaporer avec la chaleur, décident de laisser faire. La patouille devient alors générale. Un jeune Brandon tout noir a signé de son nom un gigantesque bonhomme qu’il contemple avec une fierté mêlée d’émotion. Une fillette de 8 ou 9 ans a tracé un grand cercle rempli de petits ronds, c’est un arbre avec des fraises. Guénolé Azerthiope, tiens le voilà, s’entoure de gidouilles humides, tandis que Thieri Foulc, d’un filet d’eau continu, fait apparaître dans la poussière les courbes appétissantes d’une femme à poil, provoquant l’étonnement des petits et des grands. Les photographes continuent imperturbables leur travail. Les photos, réunies en un livre, fixeront pour l’éternité ou presque ces œuvres éphémères. Il se fait tard. Les mamans des enfants s’inquiètent de ces jeux inhabituels. Le jeune Brandon, sérieux comme un homme, me rend solennellement le balai de chiottes qu’il m’avait emprunté. « Je dois y aller », me dit-il. Et il ajoute, avec un tantinet de cérémonie : « Merci, j’ai aimé le faire ».12 juin 2007
Oulipotes

Vendredi, à Lille, par le truchement de Robert Rapilly, l'initiateur du projet, les « Oulipotes » nous ont fait la surprise d'un précieux cadeau pour la naissance de Raoul : le numéro 10 de la collection BLO, visible sur http://www.oulipotes.net/BLO/.
C'est un recueil de poèmes et de textes contraints en l'honneur du nouveau-né. Qu'ils en soient remerciés !
Ici, un ambigramme créé par GEF. J'en ai fait un GIF animé, mais il ne s'anime pas sous Blogger, qui le transforme en .png. Il vous reste à retourner votre écran :-)
05 juin 2007
Alphabet raoulien

L’alphabet nord-sud de Raoul
Bienvenue au petit RAoul
Dont les parents un peu maBoul
Ont choisi le prénom très Cool,
Mais qui, poison comme reDoul,
Braille, qu’on l’entend à SEoul !
Que les fées accourent en Foule
Écarter vampires et Goules
De son nid et, de bonne Houle,
Le bercer pour plus qu’il ne pIoule,
Puis le réchauffer de leurs Joules
Jusqu’à ce qu’enfin il rouKoule.
Qu’en son honneur chauffe dans L’oule
Une bonne brassée de Moules :
C’est l’aliment des CapeNoules.
Que boire ? Pas d’eau pas d’O ! où l
A-t-on donc caché le picPoul ?
Dans nos verres vite qu’il Quoule
Et que sous la table l’on Roule
Car Raoul vaut que l’on se Saoule
Avec le vin des CapiTouls.
Admirez le ou vêtU ou l
À, tout nu dans son bain puis Vous l’
Habillerez de doux lambsWool
Pour qu’il ait chaud comme à AiX où l
Soleil brille plus qu’à BaYoul
Qu’il sera biau le chti pedZoul !
04 juin 2007
Pour Raoul

Message personnel pour Raoul : vivement que tu puisses lire le Vicomte de Bragelonne. En attendant, bienvenue dans ce monde. J'ai ouvert pour toi à 14 h une bouteille de champagne que j'ai partagée avec mon équipe au boulot, résultat plus personne ne bosse. Ça commence bien !
01 juin 2007
Participes

À part ça : ici, le dessin de ce que je vois quand je ne regarde pas par la fenêtre (également réalisé sous Paint à la souris, car je ne dispose pas ici de tablette graphique !)
30 mai 2007
Ma vue

22 mai 2007
Lille
Week-end à Lille, ensoleillé le samedi, pluvieux le dimanche, mais nous avons quand même pu nous balader le matin au marché de Wazemmes où j'ai fait quelques photos avant de déjeuner chez M et Y. L'après midi, expo Philippe de Champaigne au musée des Beaux-Arts : les portraits sont saisissants — notamment la série de Port Royal — et sa technique du drapé absolument parfaite. J'ai découvert à cette occasion que le monsieur qui était en médaillon sur mes Pensées de Pascal n'était pas Pascal, mais un certain de Sacy, lointain ancêtre de Martin. Quant à Colbert, il avait plutôt une bonne gueule. Tous ces gens nous ressemblent finalement beaucoup. La veille, nous avions vu quelques expos de photos sur le thème du cinéma, fait connaissance avec le chat de N. et R., rendu visite à une vieille copine, pris le thé chez Meert, et dîné au libanais de la rue des Postes. Conduits à la gare dans la nouvelle Honda de Raf, nous avons repris le train pour Paris...18 mai 2007
Accident

15 mai 2007
RoBoston

14 mai 2007
Tornade

Méfiez-vous des danses africaines : si vous n'en maîtrisez pas parfaitement les codes, elles peuvent avoir des conséquences abominables. C'est ainsi qu'hier, je fus arrachée de devant mon écran par des tambours aux rythmes sauvages. De mon balcon, je vis des couleurs violentes, des danses effrénées, des gens à demi nus. Eh bien, moins de deux minutes plus tard, le ciel est devenu noir, un vent terrible s'est levé, un déluge est tombé, j'ai eu toutes les peines du monde à fermer les fenêtres. À mon avis, quelqu'un a fait une erreur.
05 mai 2007
Foumon

Nous évoquions, au déjeuner, la mort précoce d'une parente éloignée, atteinte d'un cancer. Le jeune N., bientôt 9 ans, tout en dévorant ses crêpes, tâche qui semblait totalement l'absorber, gardait cependant l'oreille aux aguets. — « Il paraît qu'elle ne pesait plus que 30 kilos » , dit quelqu'un. Alors le jeune N., levant son innocent petit nez de dessus son assiette : « elle avait un cancer du poids ? »
04 mai 2007
Bleu du ciel

Ce matin, ayant entendu Catherine Nay, qui commentait le plantage de Ségo et Sarko sur la part du nucléaire dans la production d'électricité, se mélanger à son tour les pinceaux entre production et consommation, j'ai décidé d'aller à la source, c'est à dire aux statistiques du ministère de l'industrie, que je livre ici : La production totale nette d'électricité s'élève à 548,8 TWh. Elle se répartit en 428,7 TWh nucléaires (78,1 %), 57,1 TWh thermiques classiques (10,4 %), 60,9 TWh hydrauliques (11,1 %) et 2,2 éoliens et photovoltaïque (0,4 %). Comme ça, ça sera dit.
30 avril 2007
Jet Lag

29 avril 2007
Concert

28 avril 2007
Bouts-rimés
Robert nous donnait en même temps sa propre version qu'on peut lire sur son blog.
Voici la mienne, qui pourrait s'appeler « le mythe de l'Entreprise » ou « c'est la vie d'bureau pourvu qu'ça dure » :
Dans cette merde immense où nous nous étalons
On voit parfois passer de fougueux étalons.
Qui les entend hennir « là haut nous percherons »
Sait bien qu’ils finiront, comme nous, percherons.
L’ouvrage qu’au métier en vain nous polissons
Nous voulons le laisser à ces beaux polissons.
Occupez-vous enfin, petits, de nos oignons !
Et pour notre retraite, amis, nous vous oignons.
Ne nous demandez rien à nous, vieux qui pigeons,
Mais de vos supérieurs devenez les pigeons.
Ne nous interrogez jamais, nous qui savons,
Mais gardez votre rêve et vendez vos savons.
Nous, en attendant de distribuer les pompons,
Pompons la merde hélas, et gaîment la pompons.
EC
27 avril 2007
Rostropovitch
22 avril 2007
Time out
42 004
Il s'agit de cocher, sur une liste de 100 mots, ceux dont vous vous sentez capables de donner une définition. Pour éviter la triche, la liste est légèrement truffée de mots inventés. Un clic et voici la page de résultats : par je ne sais quelle extrapolation mystérieuse, je suis censée connaître 42 004 mots (environ).
La liste des 100 mots est toujours là, avec pour chacun le « pourcentage d'internautes » le connaissant. C'est bon, je ne me suis pas fait avoir par « chousse » ni par « zanxte ». Certes j'ignorais « yali » mais j'avais des excuses : il est introuvable dans le Robert, et apparemment personne d'autre ne savait ce que c'était. Google prétend qu'il s'agit d'un jeu de société, mais une marque, ça ne fait pas tout de suite un nom commun. Par contre j'ai été étonnée du faible « pourcentage d'internautes » déclarant connaître les mots « zélateur », « uhlan », « barcarolle » ou « omphalos ».
Reste à définir ce qu'est, pour ce site, un internaute et un pourcentage.
21 avril 2007
20 avril 2007
19 avril 2007
Vote utile
Votez, utile, votez à gauche
Nous vous rembourserons la différence
Tremplin
16 avril 2007
15 avril 2007
Épaules
et, s'adressant à la télé, il a crié :
— « Pas les épaules ? Eh bien, elle a les hanches, crétin ! »
10 avril 2007
Réforme
09 avril 2007
Ballet
Mars, tendre supplice,
Trip dense, mescal pur,
Déprimant sépulcres
De tremplins aperçus,
Ample Prince des ruts,
Esprit nul de crampes
Pulsant cri de sperme,
Sprinter pâmé de culs,
Transpercé de pilums,
Danse l’impur respect !
EC
08 avril 2007
Joyeux Noël
07 avril 2007
06 avril 2007
Mygale

Avec un parfait ensemble la presse titre ce matin que les deux randonneurs disparus en Guyane sont « sains et saufs ». Sains et saufs, sauf qu'ils n'ont pas l'air très sains après avoir perdu 20 kg et bouffé des mygales.
02 avril 2007
Escalope
Elle est blonde et lui brun mais ils sont sans doute frère et sœur car ils ont les mêmes sourcils noirs. Il lui raconte la soirée où il a bu 5 whiskies et où il a vu Élise. Depuis le temps qu’ils ont envie d’être amants tous les deux.
Elle s’étonne.
— Pourquoi ça ne s’est pas fait ? demande t-elle abruptement.
— Elle était maquée à l’époque où.
Alors elle lui fait part de sa déprime, son amie vient de rompre avec elle.
— J’ai très peur qu’elle m’ait trop abîmée pour que je puisse encore aimer la vie.
Des répliques comme celle-là, on en entend surtout dans les séries américaines, mais on est dans un bistrot bien parisien, devant une escalope milanaise sèche et des spaghettis trop cuits qui nagent dans la sauce.
Il lui prodigue de bons conseils et lui promet de nouvelles rencontres.
— Mais Aurélie est avec Iris, dit-elle, même que c’est moi qui les ai présentées, quant à Laura elle vit avec Julie, et c’est aussi par moi qu’elle se sont connues.
— Et pourquoi tu n’essaierais pas avec un mec ? dit il d’une voix neutre.
Elle ne prend pas mal la question et lui répond sur le même ton.
— Pour moi les mecs c’est des hommes troncs. J’aime le haut mais pas le bas.
Et elle recommence à se plaindre.
— Je me sens seule, dépossédée. J’avais quelque chose et je n’ai plus rien.
Tout en écoutant leur conversation, j’ai fait les mots croisés du Figaro d’aujourd’hui. J'ai même attaqué le Su Do Ku, en me disant : c’est bien la peine d’être lesbienne pour être aussi conne qu’une femme mariée.
30 mars 2007
Ô lac

J'ai sérieusement attaqué la mise en pages du numéro 11 de Formules, et je n'ai pas vraiment le temps de raconter mon escapade d'hier à Annecy. Juste une photo du lac pour prouver que j'y étais et qu'il faisait un temps splendide.
Un bonjour amical à Marybel qui a mis en musique mon Petit Chaperon rouge, à Elden qui l'a si bien chanté, et à ses copains vibraphoniste et saxo qui l'ont accompagné avec tant de conviction.
28 mars 2007
Acanthe
26 mars 2007
L'eau d'amour nua Laure Manaudou
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Notes :
1) estabousi = stupéfait, abasourdi en occitan (provençal).
2) ceci est un zeugme.
24 mars 2007
Kaunas
C'est tout à fait normal. Imaginez qu'on perde : on dirait partout que l'équipe de France est restée au stade de Kaunas.
23 mars 2007
Journaux

Comme je déteste attendre sans lire, et que j'attendais des amis pour aller inaugurer le Salon du Livre, j'ai décidé hier soir d'acheter le Monde, pour lire son supplément. Il n'y en avait plus. J'ai acheté Libé, en désespoir de cause, car j'ai du mal à supporter le ton convenu de ce qu'on appelle l'écriture journalistique, sans parler des fautes de français, d'orthographe, et de typographie trop habituelles dans ce journal. Mais là, surprise ! Le ton n'était pas le même, les fautes ne m'ont pas sauté aux yeux, les brèves avaient un petit goût d'ironie fort plaisant, les articles plus longs avaient chacun un (comment dit-on déjà) style, et certains — comme celui de Marie Darrieusecq sur Total — m'ont rappelé ceux que nous pouvions écrire il y a 35 ans à l'ESJ, bref j'ai vraiment lu (et pas scanné) le journal. Libé avait abandonné sa rédaction à des écrivains. Dommage que ce ne soit pas tous les jours, je m'abonnerais.
À propos de fautes, le Canard enchaîné n'en fait pas souvent, mais dans le numéro d'avant-hier on en voit une splendide : à propos du petit Marcel (Proust), on peut lire dans un titre les mots « Balbeck Cabourg ». Balbeck, c'est au Liban. Dans la Recherche, c'est Balbec. Cela méritera un « Pan sur le Beck » mercredi prochain !
20 mars 2007
Oupolpo ?
Martin m'a conseillé ce site, et il a eu raison. Bien qu'il existe depuis exactement 1 mois, il m'avait échappé. En les découpant puis en les recollant, Stéphane Bellenger a trafiqué certains discours politiques de Sarkozy, Chirac, De Gaulle, Royal, de Villiers ou Jospin, jusqu'à les rendre soit incompréhensibles soit surréalistes, tout en conservant leur petite musique intrinsèque, celle qui constitue peut-être l'essentiel du discours. Les tics des personnages sont respectés, leur respiration aussi. C'est non seulement drôle à entendre, mais c'est aussi bidonnant à regarder, car Stéphane Bellenger est un excellent comédien.
16 mars 2007
No comment
15 mars 2007
Mi-carême
13 mars 2007
Quand ça vous prend...
Depuis Saturne, en continuant sous Photoshop, j'ai trouvé un nouveau procédé pour créer de belles images en nuances de gris, avec des effets de drapés, de plis, de transparence, de lambeaux, de contrastes et de superpositions. Du coup, j'en ai fait une bonne quinzaine dans la foulée. Ça désénerve. Et puis j'ai essayé en couleurs et ça n'est pas mal non plus. Mais je ne vais pas tout montrer à la fois !
12 mars 2007
Cuiller à pot
11 mars 2007
Miel
10 mars 2007
Revirement
« Brahim a opéré un revirement comportemental de 360° ».
Un tour pour rien, en quelque sorte.
09 mars 2007
Question de sexe
Les habitués de la liste Oulipo connaissent un Alain Chevrier érudit amateur de contraintes, membre actif de l'équipe de Formules, auteur admiré de deux livres de poétique parus aux Belles Lettres et qui font référence : Le sexe des rimes (1996) et La syllabe et l'écho, Histoire de la contrainte monosyllabique, (2002) . Ils connaissent moins le psychiatre et le chercheur passionné par l'histoire de la psychiatrie. L'Histoire de Mademoiselle Rosette, Testament cassé d'un homme qui croyait être fille paru chez Gallimard dans la collection le Cabinet des lettrés, leur donnera l'occasion de découvrir cette facette de son talent. Ce bouquin, formé d'un récit du XVIIIe siècle « traduit » en langage moderne, d'un document juridique, et de commentaires de l'auteur, se lit en fait comme un petit roman. C'est la triste et véridique histoire d'un monsieur persuadé depuis l'enfance d'être de sexe féminin, qui persiste dans son idée et dans son travestissement malgré les injonctions de son entourage qui le dit fou et le fait huer par les petits enfants. Il finit à force de contraintes exercées sur son corps, par en mourir, et par signer plus ou moins consciemment un testament en faveur de l'hôpital. Le procès en captation d'héritage qui s'ensuivit a empêché l'histoire de tomber dans l'oubli. Alain Chevrier rassemble et présente de façon très claire à partir de ce récit et d'autres exemples, toutes les références permettant de comprendre comment le regard sur les travestis et les transsexuels a pu évoluer au cours des siècles. Passionnant.








