Que je verse pour ma sœur
Tu ne manques pas de charmes
Et pourtant tu me fais peur.
Sur toi croît la salicorne,
La brebis n’en broute pas :
Drôle de bête sans corne
Ses os craquent sous mes pas…
Agneau mort-né, dépecé,
Tu feras un pyjama,
Sur l’orphelin enfilé,
Pour qu'il sente comme toi ;
Car il faut tromper ta mère
Qui sinon n’allaitera
Pas l’intrus ou le faux-frère
Qui prend ta place ici-bas.
Vase épaisse de la criche,
Tu m’enlises de ton deuil,
Et pour peu que je pleurniche,
J’ai ton noir au fond de l’œil.
Pré salé pourtant si calme,
Sous ce ciel si agité
Qui reflète les alarmes
Dont mon cœur est tourmenté.
Durs derniers mois. Toutes mes pensées
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