26 juin 2012

Juin pluvieux à Paris (Sonnet)


Le ciel est blanc laiteux et les toits de zinc luisent,
Tellement ruisselants qu’on dirait des miroirs.
Les antennes sont sans oiseaux sur leurs perchoirs,
Et les cheminées rouges sont devenues grises.
Les pétunias mouillés déchirent leur chemise,
Des géraniums flétris le rose tourne au noir.
Dix heures, même pas, et on dirait le soir !
La tour Eiffel au loin se devine, imprécise.
J’entends bien qu’on me dit : — « Tout ceci est normal,
C’est le réchauffement climatique ou global,
Les vaches en rotant produisant du méthane,
Et nous du céhaudeux à tire larigot
Avecque nos autos et nos aéroplanes. »
Pourtant, nous avons froid, nous autres Parigots.
EC

1 commentaire:

  1. Guillaume Cingal12/12/2012 03:03

    Jouissif et magnifique sonnet ! Je ne co-
    Nnaissais pas vos blogs et j'en deviendrais dingo.

    RépondreSupprimer

Malgré Facebook, j'apprécierais que vos commentaires soient publiés sur blogotobo. Merci d'avance !