C'est aujourd'hui l'anniversaire de ma mère, 88 ans. Je lui ai offert ces fleurs, choisies chez Aquarelle, une maison qui a la bonne idée de vous envoyer la photo de votre bouquet juste avant l'expédition. Voici l'histoire de leur envoi et de leur réception : je l'ai écrite comme la précédente, en twitts de 140 caractères pile, publiés sur Twitter. Il doit y en avoir dix-huit, si mon compte est bon, soit 2520 signes exactement.
À 88 ans, ma mère vit dans la maison de son beauf, 90 ans, et de sa sœur, 86 ans. Les trois sont un peu sourds, mais s’entendent assez bien.Ils mangent ensemble, regardent ensemble la télé, partagent la même « auxiliaire de vie », font quelques pas dans le village s’il fait beau.Pour célébrer ces 88 ans, j’ai choisi sur Aquarelle un beau bouquet de roses, rouges et jaunes, quelque chose de gai, livraison prévue hier.Vendredi 20, à 17 h 30, le bouquet est au centre Chronopost de Creil, chez l’expéditeur. Il arrive chez Chronopost Valence à 5 h 49, samedi.À 7 h 21, samedi, le bouquet est dans la camionnette de livraison de Chronopost, laquelle entame sa tournée. Le village est à 10 kilomètres.À 11 h 47, le livreur se présente à l’adresse indiquée avec le colis, et sonne. Rien ne se passe. Il sonne encore et demande si ya quelqu’unÀ 11 h 48, n’obtenant pas de réponse, il téléphone au numéro indiqué sur son bon de livraison, mais se heurte alors au silence du répondeur.Il décide donc comme prévu en pareille circonstance et au vu de la disposition des lieux de laisser le colis sous le porche devant la porte.Un peu avant 11 h, avertie de la livraison et étonnée de n’avoir pas reçu de coup de fil, j’essaie de téléphoner à ma mère, pas de réponse !Un peu inquiète, je rappelle vers midi, puis plusieurs fois dans l’après midi (en respectant l’heure de la sieste). S’ils n’étaient pas là ?Mais où pourraient-ils être, eux qui ne bougent jamais ? Vers 17 h enfin je finis par entendre la voix de ma mère au téléphone, tout baigne.« As-tu reçu les fleurs ? » — « Quoi ? » — « Je t’ai envoyé des fleurs. » — « Ah non, je n’ai rien reçu. Si, je vois une branche de lilas. »Flûte, me dis-je. Le livreur n’a rien livré du tout, ou alors des personnes mal intentionnées ont franchi la barrière et dérobé le bouquet !Va voir tout-de même, dis-je à ma mère, qui s’exécute. Tu ne vois pas un carton ? Ah oui, il y a bien un carton, là. Il est léger, dit-elle.À midi moins dix, je suis sortie comme chaque jour pour ramasser le courrier, j’ai vu ce carton, j’ai pensé que ton oncle voulait le jeter !Tu comprends c’est un carton très moche, un peu déchiré. Tu crois qu’il y a des fleurs dedans ? J’appelle ton oncle pour m’aider à l’ouvrir.Aucun des trois n’avait entendu la sonnette, pas plus que la voix du livreur. Mes coups de téléphone, aucun des trois ne les avait entendus.Plus tard, ma mère m’a rappelée : d’un bouquet, ils en avaient fait deux gros. L’un trônait dans le salon, l’autre sur la table de l’entrée.
Des fleurs qui ont fait un carton : la vue, l'odeur, le toucher, le goût peut-être, tous les sens sont là, sauf l’ouïe qui aurait été utile.
RépondreSupprimerUn commentaire en 140 caractères également. :o)
Oh oui, oh ouïe, elle eût été utile !
RépondreSupprimerTrès beau.
RépondreSupprimerOups, vous avez dû vous inquiéter. (Quelle bonne idée de vivre à trois.)
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