La seule façon correcte de parler de la mort doit être pataphysique, c’est-à-dire scientifique.
L’œuvre gaiement thanatologique de Jean-Louis Bailly voit s’imbriquer deux récits comme deux voix d’une invention : celui d’une inexorable décomposition de trois ans qui fait se succéder sur le cadavre d’un pianiste les huit escouades nécrophages décrites par Mégnin en 1894, et celui de sa vie brève de virtuose autiste et cocufié.
Le clavier muet sur lequel il s’exerce est le jumeau d’un squelette enfin débarrassé des cordes de ses nerfs, des marteaux de ses muscles, des feutres de sa peau.
Vers la poussière a été édité en 2010 chez Arbre vengeur et coûte 13 euros.
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