On m'a fait remarquer, et on a eu raison, que mon blog n'est plus mis à jour avec autant d'assiduité que naguère. Il y a au moins deux raisons à cela.
— Facebook d'abord, sur lequel je publie maintenant les liens, les images, les contrepèteries et les bons mots faciles que j'aurais mis sur Blog O'Tobo avant. Facebook est idéal pour partager avec un lectorat de copains ce genre de trucs, comme dans une conversation. De plus, c'est immédiatement gratifiant, il y a toujours un ami en ligne pour apprécier, commenter, ou «partager» avec d'autres votre publication. Sur Twitter (où je suis aussi mais sous un pseudo), ça va encore plus vite, mais il faut ne faire que ça.
Alors : chronophagie ? paresse ? Sûrement, mais pas uniquement.
Il y a une autre raison.
— J'avais consacré une bonne partie de mon blog à mes commentaires et comptes rendus d'œuvres de littérature oulipienne ou formelle, avec enthousiasme et dans le désir sincère de faire connaître et, oui, de « vendre », comme on dit dans le marketing, les bouquins que j'appréciais.
Mais l'auteur reste un auteur, même s'il est oulipien, et l'auteur a tendance à se prendre assez souvent au sérieux. Ce qui m'a valu quelques mésaventures, dont la dernière (que j'ai dû solder par la suppression pure et simple d'un de mes articles) m'a un peu coupé le sifflet blogueur. Que voulez-vous ? Je n'ai plus envie.
C'est dommage pour Paul Fournel, un mec qui, lui, ne se prend pas au sérieux, et dont la lecture de « besoin de vélo » hier soir était formidable. S'il l'avait faite il y a quelques semaines, je vous en aurais fait un super compte rendu, avec une super photo de lui en train d'enlever son froc sur scène pour apparaître en tenue de cycliste, ou de lui buvant à la gourde, et pédalant en offrant à notre contemplation une musculature de la jambe plutôt remarquable pour son âge !
Mais je n'avais même pas emporté mon appareil photo. Ma vraie motivation pour aller à la BNF est devenue le repas post lecture que nous nous offrons depuis des années entre potes de la liste Oulipo.
Je me contente donc de cette illustration et je vous recommande chaudement son bouquin «Besoin de vélo», comme tous ses autres. C'est en le lisant que vous apprendrez (entre autres choses délicieuses) que la pratique du vélo peut devenir une philosophie. Selon Paul Fournel et les gyroscopes, pédaler donne de l'équilibre, c'est à dire fait tourner rond.
Je ne peux que suggérer à certains auteurs de se mettre enfin au vélo.
C'est triste. Et les pauvres malheureux qui doivent payer 50€ (au moins) de Thalys et squatter chez les gens quand ils veulent venir, et qui se sentaient un peu plus proches grâce à toi ? Allez, un aperçu des événements de la pizzeria, ça suffirait, si c'était facile :-)
RépondreSupprimerAllez Elisabeth, une petite rubrique "Les aphorismes de M.", ou alors quelques contrepétries (Des nouvelles de ton corps sur Facebouc).
RépondreSupprimer>JCP: Michel C. nous a fait un sketch sur le marché de la poésie à venir. Et nous avons dit du mal des absents. Et il y avait Wana.
:-)
RépondreSupprimer"— J'avais consacré une bonne partie de mon blog à mes commentaires et comptes rendus d'œuvres de littérature oulipienne ou formelle, avec enthousiasme et dans le désir sincère de faire connaître et, oui, de « vendre », comme on dit dans le marketing, les bouquins que j'appréciais.
RépondreSupprimerMais l'auteur reste un auteur, même s'il est oulipien, et l'auteur a tendance à se prendre assez souvent au sérieux. Ce qui m'a valu quelques mésaventures, dont la dernière (que j'ai dû solder par la suppression pure et simple d'un de mes articles) m'a un peu coupé le sifflet blogueur. Que voulez-vous ? Je n'ai plus envie. "
C'est moi qui avais demandé que ne soit pas révélée l'identité de l'auteur de "Rationnel mon Q". Afin de préserver un semblant
de carrière dans les mathématiques (et de ne pas parier sur le sens de l'humour ou plutôt le manque de sens de l'humour de certains de mes collègues). En particulier, les personnes qui étaient intervenues à cette occasion auprès de vous, l'avaient (gentiment) fait à ma demande. Je profite donc de ce courrier pour les exonérer complètement de ce qui s'est passé, dont je porte la responsabilité. Ceci étant dit, je vous remercie de votre compréhension d'alors, je regrette moi aussi vos commentaires et vos compte-rendus. Et je suis vraiment désolée que cette histoire ait eu de telles conséquences.