Patrice Delbourg est un éminent spécialiste de l’humour et membre non moins éminent des Papous dans la tête. Il ne saurait donc se tromper lorsqu’il affirme qu’il n’existe pas de femmes auteures de jeux de langage. — « Citez m’en une seule », a-t-il lancé à l’assistance de la table ronde de « Roman(s) à Romans » samedi 14 novembre.
— « Louise de Vilmorin », répondit quelqu’un dans l’assistance. C’était moi, venue en voisine de Chabeuil soutenir mon copain Jacques Perry-Salkow qui vendait son Anagrammes à l’autre bout de la table ronde.
Patrice Delbourg n’avait jamais lu ni entendu parler de l’Alphabet des aveux. Mais au lieu de le reconnaître tout bonnement, il a soutenu, du haut de son estrade et de sa condescendance, que Louise de Vilmorin avait certes écrit des tas de choses, mais qui ne s’apparentaient pas aux jeux de langage.
(Lâchant son silence, la chanson s'y lance, ça s’apparente à quoi, déjà ? Et LEJ FMR, c’est un jeu de quoi déjà ? À l'étape, épate-la, ça s'appelle un quoi déjà ? )
Comme j’osais insister, il fit facilement rire le public à mes dépens en insinuant que mon obstination était «féministe». Sans micro et en bas de l'estrade, je ne faisais pas le poids. Je renvoie donc ce monsieur aux pages de Fatrazie ou d'Evene qui parlent de Louise de Vilmorin. Mieux encore, au blog d'un de nos amis communs sur Facebook, Sébastien Bailly, qui recommande chaleureusement la lecture de l'Alphabet des aveux, découvert en écrivant son livre «Jouez avec les mots». Je le cite :
« Et surtout, j'ignorais jusque là ses poèmes, qui sont autant de jeux avec le langage. C'est à se demander, même, quels genres elle n'a pas illustré : palindromes, vers holorimes, pièces alphabétiques (avant les SMS), calligrammes, charades, rébus... C'est un régal de toutes les pages ».
De deux choses l’une : soit Patrice Delbourg n’est qu’un misogyne ordinaire, soit il a raison et le siège de l’humour doit se trouver dans les couilles. J'ai mis en titre de ce post une anagramme de son nom, mais c'est juste pour lui faire une niche !
Vas-y Elisabeth !!
RépondreSupprimerTchiac !
RépondreSupprimerC'est vrai ! J'étais témoin !
Wana
Mais c'est fou tant de machisme! hallucinant! il faut rétablir la vérité même dans l'esprit desdits "grands hommes"!
RépondreSupprimerYeah, elle en a dans la culotte, ma reum !
RépondreSupprimerhttp://www.republique-des-lettres.fr/1034-patrice-delbourg.php
RépondreSupprimerRevenue pour le Cabinet de curiosités, je découvre avec effarement la bévue de cet étêté ? (provisoirement, j’espère) Papou. Récemment, j'ai relayé sur mon blog (sans souci de provenance politique) une initiative que j’ose qualifier de féministe :
RépondreSupprimerhttp://artscollagescartespostales.centerblog.net/184-petit-traite-contre-le-sexisme-ordinaire-brigitte-gresy
Constater qu’un Papou s’est conduit ainsi me désole… Une réponse de sa part est-elle à espérer ? J’ai justement cité aujourd’hui cette émission sous le titre « Papous, tête et nombril » :
http://artscollagescartespostales.centerblog.net/213-papous-tete-et-nombril
Dans mon blog, à ce jour - sauf oubli de ma part-, pas d’autre « gros mot », mais l’un de mes prochains billets va s’intituler (j’ai un petit faible pour les séries) « Papous, tête et couilles ».
Martine Zimmer
...le sexisme : Encore trop répandu, commun (très commun) et surgissant parfois, Élisabeth Chamontin vient de nous en donner un aperçu, là où personne, je suppose, ne l’attendait.
RépondreSupprimerMartine Z.
En fait, Patrice Delbourg est l'auteur de "Les jongleurs de mots" ; je viens de trouver une courte vidéo à ce sujet, il y est interviewé par Olivier Barrot lequel, en introduction, souligne l'une des limites de cet ouvrage : la décision de ne présenter, exclusivement, que des hommes (second principe : tous déjà morts) !
RépondreSupprimerA quand et par qui "les jongleuses de mots" : auteures vivantes - aujourd'hui ET/OU dans les mémoires ?
MZ
Vous avez raison, ce livre est à faire.
RépondreSupprimerMerci pour votre post relayant le mien.
Je cite "De deux choses l’une : soit Patrice Delbourg n’est qu’un misogyne ordinaire, soit il a raison et le siège de l’humour doit se trouver dans les couilles "
RépondreSupprimerOn ne pouvait pas mieux résumer son incapacité à admettre son infériorité vis à vis des femmes ! ;o)
D'ailleurs, le machisme est, à mes yeux, le reflet d'une personnalité plus qu'ambigue. Il se témoigne au monde comme l'impuissant par excellence.
Citation féministe pour résumé ce sujet : « Le sexe masculin est ce qu’il y a de plus léger au monde : une simple pensée le soulève. » A croire que la sienne ne soulève pas plus qu'un neurone...
Merci
M.
NB : je suis un homme... :o)
Je suis venue voir de quoi il retournait avec P. D. (sic!).
RépondreSupprimerBravo Babeth d'avoir relevé le gant devant une telle mise en demeure surtout en position si peu favorable. Après, il reste à l'oublier...il y a des tas de squelettes de puissants dinosaures qui dorment sous les glaces.
Le monsieur sait-il que l'entrée dans une
bibliothèque était interdite aux femmes seules au XIX, par ex.....etc....
NB : je suis une femme :-))