14 novembre 2008

François Caradec


J'étais en train d'écrire le compte-rendu de ce «rompol» quand j'ai appris hier la mort de son auteur. J'avais une tendresse particulière pour François Caradec et cette annonce m'a bouleversée. J'ai écrit pour lui cette petite épitaphe anagrammatique :
Ric rac, sa faconde
Se farcira donc ça ?
Frac noir, cascade,
Son cri, ça cafarde.
mais je pense que le meilleur hommage qu'on puisse lui rendre, c'est de lire ce livre, son seul roman, dans lequel il a mis beaucoup de lui-même et de ses souvenirs.
J'ai passé ma jeunesse sous l'Occupation. J'ai été obligé d'abandonner mes études à un moment où on se faisait rafler trop facilement, je suis devenu typographe. Je me suis retrouvé déporté du travail dans un camp où j'ai réussi après un séjour d'un mois à Berlin à me faire rapatrier comme malade.

racontait-il dans une interview au Matricule des Anges que vous pouvez lire intégralement ici. Le doigt coupé de la rue du Bison se passe justement à cette époque, juste après la Libération. C'est une histoire très noire mais très bien construite, masquée derrière un polar abracadabrant, où l'on retrouve l'humour propre à l'auteur, et quantités d'allusions, de citations, de jeux de mots et de contrepèteries.

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