12 février 2016

Trois allégories

Description de trois tableaux allégoriques qui restent encore à peindre 


1. L'Indulgence frisant la Complaisance

Dans le miroir mural d’un salon de coiffure, une blonde vulgaire, plutôt boulotte et à forte poitrine, se contemple avec un air avantageux. Derrière elle, une jeune employée tenant de la main droite un fer à friser babyliss, lui tripote les boucles de la gauche et penche la tête en la regardant avec un sourire attendri.

2. Vigilance et Propreté défiant le terrorisme

Vêtue d’un voile intégral en polyéthylène verdâtre translucide percé de deux trous au niveau des yeux et épousant son corps aux formes maigrichonnes, une jeune femme fixe sévèrement un pirate ressemblant au Capitaine Crochet. Elle s’appuie sur l’épaule d’une jeune beauté scandinave (et nue à l’exception de ses bottes en caoutchouc), qui porte un seau d’où sortent deux gants Mappa ainsi qu’un balai de chiottes. Celle-ci porte sur le pirate le même regard menaçant que son amie.

3. L’Ignorance et la Connerie tentant de récupérer la Culture

Sous un nuage au sein duquel rayonne la figure de Jacques Chancel, deux personnages en toge entourés par des caméras de télévision le désignent du doigt : le premier, qui a la tête de Nicolas Sarkozy, essaie sur un trampoline de faire un bond vers le nuage. Le second, qui a celle de François Hollande, et derrière lequel on distingue des avions sur leur tarmac un peu enneigé, envoie un lasso en direction du nuage.


EC


09 février 2016

Un sonnet des temps modernes

Du zika de la dengue et du chikungunya
Le moustique tigré porte la pestilence.
Partout mugit la guerre et beugle la violence,
De bonheur pour les gens aucun espoir il nya.

Les barbus de Daech sont de nouveaux Borgia
Qui violent, pillent, tuent, opposant à la Science
Leur drapeau de ténèbre avec tant d’arrogance
Qu’ils nous feraient sombrer dans la paranoïa.

Un poussah coréen nous montre son missile,
Image exagérée de son autre ustensile,
Tandis qu’un tsar moderne essaie de recoller

De l’ex URSS les morceaux et déchaîne
Sa colère et la mort en Syrie, en Ukraine…
On ne sait trop qu’y faire et ça nous fait râler.

EC