22 février 2010

Lapin à trois pattes

À cause de cette foutue cheville, voilà deux jeudis d'Oulipo que je rate, sans parler des réunions et banquets pataphysiques, des lectures des expos ou des pièces de théâtre auxquelles j'avais prévu d'aller. Voilà un mois maintenant que je suis emplâtrée. En fait de plâtre, il s'agit de résine, c'est certainement plus léger mais ça s'accroche partout. La dernière radio de contrôle étant encourageante, le chirurgien m'a autorisée à poser — attention, sans l'appuyer ! — le pied par terre, ce qui est tout de même plus pratique pour utiliser les cannes anglaises, mais ne m'a pas empêchée de me casser la gueule en beauté lundi soir en sortant de table. Pour préserver ma jambe, j'ai tout pris sur le coude gauche. Mon bras est entièrement violacé et j'en ai bien souffert le lendemain pour me traîner jusque chez le coiffeur. Ceci dit, pour le moral, c'est bon de ne pas avoir de racines, donc ça valait tout de même le coup. Mais je me suis refichue par terre deux jours après, heureusement sans grand bobo à part un bleu aux fesses. Quelle maladresse ! La vieillesse est-elle en cause ? Ben non, pas du tout : à l'occasion d'un match de rugby auquel M. avait emmené son petit fils, N. est venue faire du maman sitting. Et il ne lui a pas fallu deux minutes pour remarquer... que mes deux cannes n'étaient pas réglées à la même hauteur ! Elle a réparé ça et depuis je cours comme un lapin. Enfin... un lapin à trois pattes !