26 septembre 2007

Festin

Cinq abeilles, une mouche dorée et un papillon tellement occupés à s'empiffrer d'une poire blette que mon objectif ne les a même pas dérangés. C'était samedi dernier, quelque part dans la Brie, à une fête organisée pour les anniversaires de N. et de H. Alain Créhange, l'immortel inventeur du pornithorynque, du biblioteckel et d'autres salopares de même espèce (éditions Mille et une nuits) était présent, ce qui nous a donné l'occasion de découvrir en avant première son prochain ouvrage, En peinture, Simone, à paraître dans une dizaine de jours. Je vous le recommande avec ardeur, il nous a valu quelques fous-rires. Mêlant montages photo et textes, dédié à Pierre, le plus célèbre garagiste d'Arcueil, il explore l'histoire de la 2CV à travers des siècles de peinture, voire de poésie, avec au passage un clin d'œil appuyé à Camille Abaclar.

11 septembre 2007

Pas libre

Le Parisien s'est approprié le Vélib. Tellement, même, qu'il y met un antivol afin que son prochain ne puisse pas en profiter. J'ai photographié ce vé pas lib' du tout ce matin rue des Batignolles près de la Mairie du 17e vers 8 h 30. Celui (ou celle) qui l'avait annexé voulait-il être certain d'en disposer pour partir au boulot le plus tard possible ? Était-il (elle) rentré(e) trop tard ou trop saoûl(e) pour aller le ranger à la station pourtant proche ?
On devrait toujours avoir des pinces coupantes dans son sac à main.

09 septembre 2007

X

Pour célébrer ce qui ressemblait hier à un début d'été prometteur (promesse non tenue ce matin), et m'arracher les yeux de l'écran, M. m'a proposé une balade jusqu'au jardin de Reuilly, où se jouait sur la pelouse centrale, dans le cadre du festival « Opéra des rues 2007 », une sorte de pot pourri d'airs d'opéras et d'opérettes, sous le nom de « l'Amour aux Rayons X ».
Si la sauce qui reliait les airs entre eux était parfois un peu trop épaisse, si la sono faiblarde nous lâcha quelques minutes avant la fin, les chanteurs-acteurs (Cécile Thircuir et Vincent Vantyghem) étaient en revanche excellents, autant dans le fameux « pouet pouet » tiré de l'opérette de George Milton « Elle est à vous » et immortalisé par Bourvil, que dans l'air du Catalogue du Don Juan de Mozart, dont la coexistence au sein d'un même spectacle était assez savoureuse.

08 septembre 2007

Typo

Complètement absorbée par un travail de correction et de mise en pages, je me suis tout de même autorisé une sortie quelques minutes pour faire une course.
Mais, à mon retour, impossible d'ouvrir la porte d'entrée de l'immeuble.
Ce n'est qu'après plusieurs essais infructueux que je me suis rendu compte qu'au lieu du code digital je m'obstinais à composer 0192, qui est celui (décimal) du A majuscule avec accent grave.
Grave, en effet.

07 septembre 2007

Filet

J'ai fait cette nuit un rêve très esthétique :
C'est une scène vue de près, presque comme si j'en faisais partie, mais j'en suis spectatrice, et même réalisatrice, « caméra à l'épaule », on pourrait dire.
Dans l'objectif de cette « caméra », une troupe d'une vingtaine de jeunes filles au travail, gaies et courageuses ; certaines sont adolescentes, d'autres encore enfants ; elles s'affairent à la pêche aux coquillages.
L'une d'elles sourit en gros plan, tout en soulevant son fardeau dégoulinant. Elle est très brune, aux sourcils épais. Comme ses compagnes, elle a le type européen du sud (Portugal, Sicile...) bien que la scène soit « tournée » sur un rivage de l'ouest africain.
Leur travail consiste à retirer de l'Océan ces coquillages, dont certains sont énormes (de la taille d'un gros tourteau), directement sous forme de lourds paquets, déjà pré-emballés dans des filets synthétiques verts très résistants et très serrés. J'en soupèse un, il est très lourd et la corde du filet vert me rentre dans les doigts.
Toutes ces jeunes filles sont voilées.
Mais, parce que le tissu est rare, leur voile est fait du même filet vert que celui qui emballe leurs paquets de coquillages.