04 décembre 2008

Le peigne noir

Retenus par un peigne incrusté de poussière,
Un objet noir hideux et disproportionné,
Menaçant, agressif comme un vieux pince-nez,
Ses cheveux gris et gras sont tirés en arrière.

La seule place libre étant juste derrière,
Je l’occupe et contemple d’un œil fasciné
Le sinistre occiput, de ce plastique orné.
Je n’ai pu voir qu’un peu le pif de la rombière,

Son rictus méprisant, son teint parcheminé
Ses petits yeux méchants, son menton de sorcière,
Le parapluie pointu qu’elle a en bandoulière,

Et cela m’a suffi, bien que momentané.
Sa voisine pourtant lui conte la dernière,
Et d’un rire soudain fait plisser sa paupière.

EC

1 commentaire:

  1. Bonjour,

    Comme quoi la poésie sublime tout... même la crasse ! Sarcastique et piquant. Votre plume est acérée à souhait !
    Michèle

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