01 août 2008

Différences


Les photos de Cerisy-la-Salle étaient en ligne, celles de Pirou le sont aussi. Ces deux villages du Cotentin, proches de quelques kilomètres, sont pourtant distants de cent lieues. Dans le premier, un château qui vit la naissance de l’Oulipo, où se tiennent aujourd’hui des colloques de grande tenue, rassemblant des universitaires et des auteurs de tous pays. Dans le second, un presbytère modeste aux toilettes rustiques et au plancher jonché de mouches mortes, accueillant «Pirouésie», un mini festival familial qui tient du patronage, du stage d’écriture et de la cure plage-forêt-bulots-cidre. Moi qui ai vécu les deux événements en enfilade, je peux dire que les uns et les autres ne savent pas ce qu’ils ont perdu en n’en suivant qu’un. À Cerisy, les concepts volaient haut malgré le froid et la pluie, les débats étaient vifs. On se réchauffait le soir à la cave au calva, des amitiés se sont nouées, des projets ont vu le jour. À Pirou, il a fait beau, on s’est baigné, on a bronzé, on a bien rigolé, on a retrouvé les copains et on en a rencontré d’autres de tous âges et horizons. Les G. O. (Jacques Jouet, Robert Rapilly, Coraline Soulier et Martin Granger) étaient super, mais les textes produits pendant la semaine paraissent avec le recul bien ineptes. Sans doute le thème imposé (Falstaff, ça parle à peu de gens) ne se prêtait-il pas bien à l’exercice, le rythme forcené imposé par la nécessité de produire un spectacle à la fin (pour les subventions sans doute ?) n’était-il pas propice à la création, et les promenades-découvertes en forêt, au moulin ou au château de Pirou avaient-elles un petit goût de réchauffé de l’année dernière. Qu’importe ? Nous en avons profité quand-même. Martin nous a fait chanter à 4 voix, ce qui ne m’était pas arrivé depuis un bail, et j’ai eu la joie de voir Raoul faire ses premiers pas sur l’herbe du presbytère.

Sur le chemin du retour vers Paris, accompagnés de ML, nous avons fait escale chez AC qui nous attendait avec champagne et gâteaux secs, et nous a fait l’honneur de son extraordinaire bibliothèque.

5 commentaires:

  1. Encore eut-il fallu que nous le sussions.

    (Donc tu n'as plus les jambes blanches? Lâcheuse!)

    PS: tu connais Kozlika? Le monde rétrécit de plus en plus.

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  2. Eh oui, je l'ai rencontrée à Pirou... Étonnant, n'est-ce pas ?

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  3. Ah chouette, vais aller voir les photos, ça produira peut être un effet retard sur le blues de la rentrée ? Merci Elisabeth !

    Valérie > de Haute-Savoie ?

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  4. Pfff Ménon chuis bête. Vehesse !

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  5. Vous vous connaissez forcément, entre blogueuses !

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