11 mai 2008

Vanitas

Ça a servi à quoi de lire Roland Barthes,
D’attendre le messie, de prendre des amants,
De gagner du pognon, d’avaler des calmants,
De bosser nuit et jour, de brandir des pancartes ?

C’était la vie d’château mais le château de cartes
S’écroule une ou deux fois puis s’aplatit vraiment.
Ce coup-ci c’est la fin, on pleure, on crie maman,
Les derniers mots qu’on dit sembleront plutôt tartes

À la postérité, fort maigre au demeurant,
Qui reçoit le cadeau qu’on lui fait en mourant
Avec l’avidité d’une prostituée,

Et qui répond pour nous : tout ça ne sert à rien.
Alors vaut-il pas mieux qu’on soye épicurien ?
Car tout se barre en couille et s’envole en buée.

EC

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