29 avril 2007

Concert


Nous sommes revenus enchantés du concert d'Alexandre Tharaud hier soir, au théâtre des Champs Élysées. Une première partie « concertos italiens », comprenait des transcriptions par Bach de concertos de son époque, et se terminait par son fameux concerto italien à lui, extraordinairement bien compris et interprété, avec un chant de la main gauche tout à fait remarquable. Une seconde partie, intelligemment construite, intercalait des pièces de suites de Couperin et d'autres pièces du Tombeau de Couperin de Ravel qui leur faisaient écho, le tout encadré par les « baricades misterieuses » jouées avec un coulant, un velouté, mmh...
À l'entracte, pendant que l'accordeur travaillait sur les cordes mises à mal par le jeu et la chaleur, les rombières qui étaient devant moi (et légèrement en dessous) se sont exprimées : — « je n'aime pas trop le baroque ». — « Moi non plus. Pour moi la musique commence après Bach » (sic). Et puis : — « c'est drôle, ce piano sonne comme un clavecin ». « Mais non, c'est Bach qui sonne comme du clavecin » (re-sic). Elle traduisaient ainsi ce qu'elles avaient ressenti du jeu si clair de Tharaud, sans pédale, avec une façon très claveciniste de traiter les ornements.
J'ai pris un immense plaisir à ce concert : pas snob, le jeune Tharaud nous a régalés de bis à n'en plus finir, parmi lesquels les Sauvages de Rameau (que j'espérais !) et deux valses de Chopin.
La nuit qui a suivi le concert, souffrant d'une insomnie, j'ai allumé la radio vers 5 h 30 sur France Musique : c'étaient les variations Goldberg. J'ai tout de suite reconnu le jeu de Glenn Gould et j'ai dit : Nom d'un chien, Tharaud, c'est l'anti Glenn Gould ! Suffisamment fort pour que M., qui dormait à moitié, s'en souvienne encore. Au réveil je maintiens. Tharaud fait ressortir les plans, démontre l'architecture, mais chante, lui.

7 commentaires:

  1. Auriez-vous par hasard reconnu le premier bis ? Un concert magnifique en tout cas, malgré une forte proportion de souffreteux et quelques crétins à appareil photo.

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  2. Hélas non. Je m'y connais moins bien en musique contemporaine. Sous la torture je dirais du Berg ou du Webern, mais rien dans ma culture ne me permettrait d'en dire plus...

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  3. le mystère du premier bis est levé ! Il s'agit d'une pièce de Federico Mompou, compositeur et pianiste espagnol.(Barcelone, 16 avril 1893 — † Barcelone, 30 juin 1987).
    C'est la première fois que j'entendais ce compositeur.

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  4. Je cherche moi aussià identifier ce 1° bis. Mompou, oui - mais quoi exactement ?
    Merci à qui éclairera ma lanterne !

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  5. Je cherche moi aussi à identifier ce 1° bis. Mompou, ok - mais quoi exactement ?
    Merci à qui éclairera ma lanterne !

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  6. C'est très simple, vous allez là
    http://www.musicologie.org/Biographies/m/monpou.html

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  7. Merci de l'indication. Malheureusement, ce site (qui liste semble-t-il exhaustivement l'œuvre de Mompou) n'apporte pas de réponse à ma question…

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