23 novembre 2006

Tristan Bastit

Il y a peu de peintres au monde dont je puisse dire à coup sûr, à la vue d'un seul tableau : — « c'est de lui ».
Tristan Bastit est de ceux là. La peinture de ce mec, ce n'est pas qu'elle me bouleverse, ce n'est pas qu'elle me dérange, ce n'est pas qu'elle m'inspire des considérations théoriques révolutionnaires, ce n'est pas qu'elle me paraisse tellement d'actualité que je me sente obligée d'en parler, ce n'est rien de tout ça, non.
C'est que je la reconnais ou qu'elle me reconnaît, ou qu'on se reconnaît, elle et moi. Disons qu'elle m'est étrangement familière, comme elle l'est d'ailleurs pour d'autres, ce que j'ai pu constater ce soir au vernissage de sa dernière expo, « Fortunes de mer », à la cité Véron, métro Blanche, au fond de l'impasse qui se trouve à gauche de « la locomotive » à côté du Moulin Rouge.
Un conseil, allez-y vite c'est seulement les 2 week ends prochains, samedi 25 et dimanche 26 novembre, samedi 2 et dimanche 3 décembre, de 15 à 19 heures et sur rendez-vous au 01 53 72 91 38.

Les amateurs constateront une évolution évidente de Tristan Bastit, mais plus dans son orientation que dans son style. Les tableaux de cette exposition ont en effet été exécutés à différentes époques, et ce qu'ils ont tous en commun, c'est la taille (plus importante que d'habitude) et une sorte de théatralisation, de dramatisation, d'effet de mise en scène. Ils attirent, ils invitent, on s'y croit dedans. On participe. Et, dernier effet magique, où se révèle en fait tout le travail et la technique de Tristan Bastit, c'est la couleur. Incroyable, par exemple, comme le tableau intitulé « Les fées rient » (que j'ai très mal photographié avec mon portable) se transforme, selon le point de vue et l'éclairage, en une d'icône au fond doré, alors que ce n'est que du jaune quand on est le nez dessus.
Le discours de Thiéri Foulc, dont l'association Talus organisait l'expo, fut bref, lumineux et élégant, et sa conclusion sans équivoque invitait à une dégustation immédiate de pinot et de chardonnay.

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